La majeure partie des déchets produits annuellement par les industries agroalimentaires de la Réunion est organique mais n’est pas directement valorisable en agriculture.
Les sous-produits de l’industrie sucrière constituent la plus grande part de ce gisement (tonnage annuel) :
Les crèmes de levure (2 387 tonnes) sont également épandues directement.
Le lactosérum (1 901 tonnes) et une partie des matières végétales (sons, sous-produits avariés et drêches de brasseries, soit 21 748 tonnes) sont valorisés en alimentation animale.
Le reste des déchets (bains sodés : 5 400 tonnes) n’a pas à ce jour de débouché viable en agriculture réunionnaise.
Répartition des proportions de déchets produits par les industries agro-alimentaires en 2000
Les déchets de papier et de carton proviennent de l’industrie et des ménages. Ils sont issus de processus de production ou d’utilisation de ces produits (boîtes, sur-emballages, cartons, …).
Ainsi, les déchets de production représentent environ 3
400 tonnes en 2000. Ce gisement émanent des cartonneries, des
imprimeries, de la fabrication de produits d’hygiène, ainsi que des
journaux et périodiques.
Les déchets liés à l’utilisation des papiers et cartons
se retrouvent soit dans les ordures ménagères (OM), dont une fraction
est triée par les ménages réunionnais, soit dans les DIB (Déchets
Industriels Banals). En 2000, leurs parts respectives sont de 15 300
tonnes dans les OM et de 28 400 tonnes dans les DIB. Les produits
d’hygiène ne sont pas pris en compte puisque souillés. En revanche, les
déchets d’emballage de produits importés sont intégrés.
Le gisement mobilisable représente plus de 47 000 tonnes
dont 11 000 sont valorisées par une société privée (stockage,
transformation, expédition). Sa valorisation en agriculture suppose la
connaissance de la composition des encres et du type de papier utilisé.
En 2000, le gisement se répartit en trois groupes :
Les produits connexes de la première transformation sont, en 2000, valorisés en totalité principalement en litière pour animaux. L’Orientation Régionale Forestière étudie la faisabilité de l’utilisation du reste de la ressource comme « bois-énergie ».
La cendre de bagasse est un sous-produit de la valorisation énergétique de la bagasse dans les centrales thermiques des sucreries du Gol et de Bois-Rouge. Bien qu’étant un produit minéral (et non pas organique), cette cendre de bagasse peut être utilisée en agriculture en tant qu’amendement calcique, engrais phosphorique et potassique. Par contre, elle ne contient pas d’azote. Elle est classée dans les MAFOR (matière fertilisante d’origine résiduaire)
Au cours d’une campagne sucrière, les centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge produisent environ 18 000 tonnes de cendre de bagasse chacune.
En 2015, la société Albioma a obtenu l’homologation, pour 10 ans, des cendres de bagasse de canne à sucre des usines du Gol et de Bois Rouge. Le produit est reconnu comme un engrais minéral NPK (Le Gol) et PK (Bois Rouge), avec effet amendant minéral basique. Il doit être épandu au sol, en plein.
1 Source : Conseil Général de la Réunion, « Étude des
gisements et filières de collecte et valorisation papier-carton et verre
de la Réunion », 1996
2 Source : ONF
3 Source : CICM